De retour chez moi, je pense souvent à Brahim. Dommage qu'il habite si loin, j'aurais bien aimé recommencer et inverser les rôles. Dans mon quartier la plupart des gens sont partis en vacances. Et de toutes façons j'ai peur de dévoiler mon goût pour les mecs. Je me balade avec l'espoir de faire une bonne rencontre, mais en vain.Comme prévu par l'arrangement entre mes parents, je passe une partie des vacances chez mon père. Cette première année, j'y reste 3 semaines. Il habite à St Jory, une dizaine de kilomètres au nord de Toulouse. A cette époque c'est encore un petit village très peu habité. Et en plus, là aussi, beaucoup de monde est parti pour les vacances.Je me balade pour connaître le coin. Dès le deuxième jour, je croise un mec qui doit avoir 4 ou 5 ans de plus que moi. Il est assis sur sa mobylette et me regarde passer.- salut !- salut !Et je continue mon chemin. J'ai l'impression qu'il m'observe. Je fais une vingtaine de mètres avant de me retourner et en avoir la confirmation. Je le recroise presque tous les jours, à plusieurs endroits.Le 15 août, j'accompagne mon père au PMU. Le gars connaissait mon père. Il s'installe à notre table et entame la conversation. J'ai vu juste pour son âge et j'apprends qu'il entraîne une équipe de benjamins au foot en dehors de son boulot. Moi, le foot ne m'intéresse qu'à la télé. S'il avait 2 ans de moins, il serait bien tentant!Je le revois le lendemain matin, toujours assis sur sa mobylette. On discute un peu. La confiance s'installe.- je peux l'essayer?- t'en as déjà fait?- non mais j'ai un vélo!- ça n'a rien à voir, c'est plus difficile! Mais si tu veux, je peux t'apprendre!Je monte devant et il rattrape le guidon à chacune de mes erreurs. Le plus dur est de doser les accélérations.Un petit quart d'heure chaque jour et je fais des progrès.- c'est bon! Aujourd'hui on peut un peu plus de route!Je reprends le guidon et il m'indique la direction, et va vers Bouloc. J'ai l'impression qu'il me serre un peu contre lui par la taille. Mais je suis trop content de conduire pour y prêter plus d'attention.Le lendemain, rebelote. Mais cette fois je suis en short. Il ne me tient d'une main par la taille. L'autre descend doucement. Je ne comprends pas de suite, trop content de faire de la mobylette.- si tu veux, je te la vends. Je compte en acheter une voiture.- combien?Une somme bien trop importante pour ma tirelire, et je ne pense pas que mes parents se mettent d'accord pour la payer.- on peut s'arranger, si tu veux!- comment?- tu sais très bien!?!?!Sa main me caresse la cuisse tout doucement.- tu peux me payer en 5 fois! En nature!?!?J'arrête là mobylette et je pose les pieds à terre. Il appuie tout doucement sur ma taille pour me serrer contre lui.- si tu veux pas, je trouverai quelqu'un d'autre.- non, non!- tant pis! On fait demi-tour!Il me dépose chez moi et on se dit au-revoir. J'y pense longtemps jusqu'au retour de mon père. Je lui en parle mais je ne dis pas tout. Juste le prix en espèces.- Lilian, je peux pas en ce moment! J'ai pas fini de m'équiper et bientôt je vais avoir les impôts à payer sans compter les autres frais!On bataille et j'arrive à le faire participer à hauteur de 150 frcs. Si j'arrive à faire de même avec ma mère, je pourrais peut-être m'arranger.Je revois le mec toujours sur sa mobylette.- alors?- mon père me donne 150 francs! Je vais essayer de faire pareil avec ma mère!- on est loin du compte! Et si ta mère ne veut pas? Et même! Si tu ne me donnes pas le reste?Je réfléchis. Si ma mère ne veut pas, je rate une affaire.- allez, monte! On va faire un tour!Sa main est toujours sur ma cuisse et je n'arrête pas de penser à sa proposition.- d'accord!- d'accord quoi?- d'accord pour ce que tu m'as dit hier!On va chez mon père. Il ne rent ...

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