Le retour fut tout simplement merveilleux. Dès que nous reprîmes la sente caillouteuse, je sentis son corps se coller à mon dos, bien plus que je ne l’aurais osé espérer. Contrairement à l’aller, où j’avais cherché à le bousculer sur ce terrain accidenté, cette fois-ci, je roulai plus lentement, prenant mon temps, savourant chaque soubresaut, chaque virage qui nous rapprochait l’un de l’autre.Et lui… Lui ne se reculait pas. Sa prise me semblait différente. Plus intime. Plus tendre. Pourtant, ses mains restaient sagement posées sur mon ventre, au niveau de mon nombril, sans jamais descendre plus bas, sans jamais chercher à dépasser cette frontière invisible. Mais il y avait quelque chose dans la façon dont il s’accrochait, une douceur indéfinissable, comme s’il acceptait enfin cette proximité, comme si, l’espace d’un instant, il trouvait lui aussi du réconfort dans ce contact prolongé.Et puis, bien sûr, il y avait cette bosse. Je la sentais collée à mes fesses, présente, indéniable, une pression subtile qui ne pouvait peut-être relever du hasard, mais dont je ne savais que penser. Un simple effet du terrain irrégulier ? Ou bien…Puis, nous atteignîmes enfin la route goudronnée. Et c’est là que je fus saisi d’une surprise délicieuse. À l’aller, dès le premier mètre sur l’asphalte, il s’était immédiatement redressé, prenant sa posture rigide, accroché uniquement au porte-bagages arrière, mettant instinctivement cette distance entre nous.Mais cette fois… Il ne bougea pas. Il resta tel quel, toujours collé à moi, toujours blotti dans mon dos, ses bras autour de mon ventre, comme si cette position était désormais la plus naturelle du monde. Je sentis mon cœur s’accélérer imperceptiblement, troublé par ce choix inconscient, ce refus de s’éloigner. Était-ce un simple oubli ? Ou bien, lui aussi, trouvait-il un certain plaisir dans cette proximité ? Je ne posai aucune question. Je me contentai de rouler, le sourire aux lèvres, savourant chaque seconde de ce moment suspendu, où, pour la première fois, je ne cherchais plus à provoquer ce contact. C’était bien lui qui avait décidé de le prolonger.Le soir venu, nous nous retrouvâmes tous les trois à la même table, dans la douce ambiance tamisée du restaurant. Madeleine était déjà installée quand nous arrivâmes avec Peter, une cigarette effilée entre ses doigts fins, l’air détendu, un verre de vin blanc presque terminé devant elle. De mon côté, je redoutais un peu notre échange. Après tout, je lui avais fait faux bond, et pire encore, je lui avais fait rater son rendez-vous avec Younes. Un rendez-vous qui, connaissant sa nature insatiable, aurait pu se solder par des étreintes torrides, peut-être même à trois, une fois de plus. Elle aurait eu toutes les raisons de m’en vouloir. Mais à ma grande surprise, elle n’afficha aucune rancune apparente. Certes, elle ne manqua pas de marquer son point devant Peter, lançant avec une nonchalance théâtrale :— Alors, on peut dire que tu m’as bien fait faux bond aujourd’hui !Mais je perçus aussitôt que le cœur n’y était pas vraiment.Sa voix n’avait rien de cinglant, et surtout, elle ne chercha pas à insister davantage, comme si ce qu’elle avait vécu dans la journée surpassait largement la contrariété que j’aurais pu lui causer. Et soudain, tout me parut limpide. Elle n’avait pas eu besoin de Younes. Je n’avais aucun doute sur ce qui s’était passé. Elle avait trouvé son plaisir ailleurs. Après tout, je lui avais envoyé Karim, si opportunément…Et cela ne faisait aucun doute qu’elle avait su en profiter. Comme pour me le confirmer, elle nous assura d’un ton faussement innocent :— J’ai passé une journée délicieuse.Puis, elle marqua une pause, me regardant d’un œil complice, avant d’ajouter avec une insistance calculée :— Dans ma chambre.À ces mots, je compris immédiatement. Ce que j’avais deviné était vrai. Elle avait eu Karim. Et visiblement, elle ne s’était pas contentée d’une simple conversation avec lui…Puis, comme pour enfoncer le clou, elle s’étira légèrement, dans une langueur lascive, et déclara en soupirant :— D’ailleurs, je suis épuisée. Comme vidée…Elle accompagna ses mots d’un sourire félin, ce sourire que je connaissais trop bien, celui d’une femme qui avait été comblée au-delà de ses attentes. Karim avait dû être à la hauteur, je n’en doutais pas. Mieux que ça, il avait dû lui faire vivre un après-midi d’extase renouvelée, intense, passionnée. Et moi, je ne doutais pas un seul instant qu’il s’était montré aussi fougueux qu’endurant. Madeleine n’avait plus rien à me reprocher. Elle avait obtenu exactement ce qu’elle voulait.Le soir même, alors que nous nous retrouvions seuls dans sa chambre, Madeleine jugea bon d’entamer un rituel dont elle avait le secret.Sans doute voulait-elle me stimuler, éveiller mon désir, attiser cette flamme qu’elle aimait voir briller dans mes yeux. Mais avait-elle seulement conscience que j’étais déjà brûlant de l’intérieur ? Avais-je vraiment besoin de ça, après les échauffements de diable que m’avait provoqués Peter toute la journée ?Pourtant, fidèle à elle-même, elle s’approcha de moi, sa silhouette ondoyant avec cette grâce féline qu’elle maîtrisait à la perfection, et, dans un souffle, un sourire au coin des lèvres, elle murmura :— Tu veux savoir comment ça s’est passé avec Karim ?Son regard était une invitation, un défi et une provocation à la fois. Je savais exactement où elle voulait m’emmener, et malgré tout ce que j’avais traversé aujourd’hui, malgré la tempête intérieure que Peter avait laissée en moi, je ne pus m’empêcher de me prêter au jeu. Elle s’installa sur le lit, ses doigts jouant négligemment avec la dentelle de son peignoir, avant de commencer son récit, d’une voix sulfureuse, presque ensorcelante.Elle me raconta par le menu chaque détail, chaque regard échangé avec Karim, chaque frisson qui avait parcouru son corps lorsque, dans l’intimité de sa chambre, il s’était approché d’elle. Elle me dépeignit la chaleur de sa peau mate contre la sienne, la douceur de ses lèvres sur son cou, la manière dont il l’avait allongée sur les draps blancs, ses mains explorant chaque centimètre de son corps avec une patience affolante.Son récit était une caresse en lui-même, ses mots se faisaient soupirs, ses descriptions murmures, et chaque image qu’elle peignait prenait vie dans mon esprit, éveillant en moi un mélange étrange de fascination, d’envie brute et d’excitation.Elle me raconta le poids de Karim sur elle, la manière dont il s’était imposé avec une virilité sans faille, cette intensité qu’elle avait toujours recherchée, cette fougue qui ne l’avait laissée aucunement sur sa faim. Elle me confia alors, dans un sourire gourmand, qu’elle avait été agréablement surprise, et même ravie, de découvrir les dimensions avantageuses de l’engin de Karim, qu’il avait su manier avec une assurance et une ardeur toujours renouvelée qui l’avaient laissée pantelante. Sa vigueur, sa résistance à la peine, tout en lui avait dépassé ses espérances, et elle me souffla dans un murmure complice qu’elle n’avait pas compté le nombre de fois où il avait su la mener au sommet, chaque étreinte plus intense que la précédente.Et puis, comme pour parfaire son jeu, elle marqua une pause, me fixant avec cette lueur espiègle, cherchant à capter ma réaction, à voir comment ce récit avait résonné en moi, comment il m’avait atteint.Mais au lieu de me laisser le temps de répondre, elle s’approcha encore plus près, son regard brûlant d’amusement et de provocation, puis, avec une lenteur savamment étudiée, elle glissa une main entre nous, jusqu’à saisir voluptueusement mon sexe déjà raidi.Elle le caressa du bout des doigts, presque comme une confidence muette, avant de murmurer, comme si elle s’adressait directement à lui, seule à seul :— Et toi, ma belle… dis-moi, est-ce que tu feras aussi bien ce soir ?Sa voix n’était qu’un murmure, mais elle en disait long. Elle voulait me pousser dans mes retranchements, me faire réagir, m’arracher à mes pensées secrètes, celles que Peter avait laissées en moi. Et moi, pris entre deux feux, encore brûlant des événements de la journée, je ...
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