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Voyage en side car au Maroc 68

Publié par : pierre49590 le 31/10/2025
** NEW **

A mes fidèles lecteurs, ce petit cadeau pour la Toussaint !Sa voix sonnait trop légère, trop désinvolte pour être totalement naturelle. C'était une diversion évidente, une tentative de reprendre le contrôle, de remettre de la distance entre nous sans qu'aucun mot ne vienne creuser le malaise.Je l'observai une seconde de plus avant d'acquiescer lentement, sans relever son problème, acceptant de jouer ce jeu de l'oubli feint. Sous l'eau chaude qui ruisselait sur nos corps, je me sentais étrangement serein. Après tout, que pouvais-je reprocher à cette séance, hormis ce petit baiser volé ? Rien. J'avais joué le jeu que Peter lui-même avait initié, j'avais suivi son rythme, ses désirs, sa folie du moment. J'avais accepté d'être là, témoin et acteur d'un plaisir partagé, sans jamais franchir les limites qu'il ne voulait pas voir disparaître.Mais lui… lui, c'était une autre histoire. Il se tenait sous le jet, la tête légèrement baissée, les mains appuyées contre le mur, laissant l'eau glisser sur ses épaules tendues. Son silence contrastait avec son exubérance habituelle, comme si les mots lui manquaient soudain. Je l'observai du coin de l'œil, attendant qu'il dise quelque chose, qu'il relance la conversation, mais il restait là, comme enfermé dans ses pensées. Je décidai de briser ce silence pesant avec une pointe de légèreté.— Eh ben frère, on t’a vidé de toute ton énergie ou quoi ?Un petit rire m’échappa, volontairement détendu, pour lui montrer que, pour moi, tout était normal, que cette scène sous la douche n’avait rien d’embarrassant.Il redressa lentement la tête, esquissa un sourire en coin, mais il était crispé. Son regard ne portait pas vraiment, comme s'il luttait intérieurement.— Ouais… faut croire. J’sais pas… j’crois que j’ai un peu trop donné, dit-il en passant une main dans ses cheveux trempés.Je haussai un sourcil, amusé.— Trop donné ? Ça, c’est le moins qu’on puisse dire. On aurait dit que t’avais une revanche à prendre sur le temps perdu.Il laissa échapper un léger rire, mais son regard se perdit un instant sur le carrelage, et je compris alors. Ce n’était pas seulement cette explosion de plaisir, cette intensité dans l’instant qui l’agitait… Non, ce qui le hantait, c’était ce baiser. Ce baiser… mouillé, profond, bien trop long pour être anodin.Je le voyais dans son expression, dans la manière dont il évitait soigneusement mon regard, dans cette crispation fugace de sa mâchoire. Il y repensait. Il le revivait. Il se demandait ce que cela signifiait. Ce qu’il avait laissé faire. Ce qu’il avait fait lui-même. Et surtout… pourquoi.Je sentais bien qu’il n’était pas aussi détendu que moi. Peut-être que dans sa tête, les images se mélangeaient. Peut-être qu’il revoyait nos baisers, cette étreinte où son corps s’était abandonné contre le mien, ces gestes qu’il n’aurait jamais pensés faire. Peut-être qu’il se demandait ce que cela signifiait vraiment. Pour lui. Pour nous. Je décidai alors d’insister un peu, d’aller voir jusqu’où il était prêt à s’avouer certaines choses.— En tout cas, tu t’en es bien sorti. Franchement, pour un mec qui se disait débutant, t’es un putain de rapide à l’apprentissage !Il lâcha un rire un peu plus franc cette fois, secouant la tête, mais c’était forcé, comme un masque qu’il essayait de maintenir.— Bah… faut croire que j’avais un bon prof…Son ton se voulait léger, mais son regard fuyait légèrement le mien. Il s’embrouillait dans ses propres contradictions.J’en profitai pour enfoncer le clou, souriant en me savonnant tranquillement.— Ah ouais ? Et c’était qui, ce prof ? Djamila ou moi ?Il tourna brusquement la tête vers moi, et cette fois, je le vis dans ses yeux. L’ombre d’un trouble. Une tension. Un souvenir qui le brûlait encore. Le baiser. Ce moment où nos langues s’étaient cherchées, où nos souffles s’étaient mélangés, où il n’y avait plus eu de Djamila pour jouer le rôle de prétexte.C’était là. Ça revenait en lui comme une vague trop forte, trop brutale, qu’il ne savait pas comment contenir.Et alors, il détourna brusquement les yeux, haussa les épaules dans un soupir faussement désinvolte.— T’es con, frère, vraiment…Mais je t’aime bien quand même ! Vachement, même !J’étais resté appuyé contre le carrelage, laissant l’eau chaude ruisseler sur mon torse, détendu en apparence. J’avais lancé ma phrase avec un sourire en coin, faussement léger :— Ça, je l’avais compris… mais à voir tes baisers enflammés !Peter s’immobilisa aussitôt. Son bras suspendu en plein geste, son regard fixé quelque part devant lui, figé comme si mes mots l’avaient brutalement stoppé net. L’eau continuait de glisser sur ses épaules, le long de son torse sculpté, mais lui ne bougeait plus. Une seconde, deux… Puis il tourna lentement la tête vers moi, me scrutant sous un regard que je ne lui connaissais pas encore tout à fait. Un sourire, un peu forcé, un souffle amusé qui sonnait faux :— Putain… mais c’est pas possible, t’es vraiment con, toi.Sa voix était basse, mais elle vibrait d’un drôle de mélange. Quelque chose entre l’amusement, la gêne et… peut-être une pointe d’embarras mal assumé. Puis il se redressa légèrement, posant ses mains sur ses hanches dans un geste faussement désinvolte.— Mais attends…Il inclina la tête, plissant légèrement les yeux, comme s’il venait de capter un truc qui lui avait échappé.— Moi, ok… J’étais à fond dedans, c’est vrai. Mais toi ?Il marqua une pause, me fixant avec un air presque inquisiteur.— Tu y as drôlement bien répondu, hein ? Et même… avec plaisir, il m’a semblé.Il haussa légèrement les épaules avant de concéder, presque à contrecœur :— Enfin… faut dire qu’avec Djamila qui nous chauffait comme une dingue, je vais pas te mentir… moi aussi, j’ai quand même pas mal apprécié ce baiser…Il lâcha un petit rire nerveux, comme s’il tentait d’évacuer la tension qui montait en lui.Je soutins son regard, un sourire toujours accroché à mes lèvres, jouant l’indifférence.— Oh, mais moi, je suivais juste le mouvement, hein…Peter laissa échapper un léger ricanement, secouant la tête.— Ah ouais, juste ça ? T’en es sûr ? T’avais la langue vachement active pour ça !Il n’était pas dupe. Il cherchait quelque chose dans mon attitude, un indice, un signe.— Oui, bien sûr, mais c’était le jeu, non ? Et puis, c’est bon un baiser. Et puis c’est un baiser à mon frère…Il tressaillit presque imperceptiblement à ces mots.Un instant, il ouvrit la bouche comme pour répliquer, mais s’arrêta, semblant peser ses mots. Puis, d’un ton plus abrupt, plus tranché, il déclara :— Mais moi aussi, frère ! C’est pas du tout comme si j’avais pris mon pied à embrasser un mec…Puis, après un silence, il rajouta, comme pour se justifier :— Enfin… je veux dire pas comme si c’était arrivé à froid, sans le contexte, dans une rue par exemple…Là, son regard se détourna légèrement, un de ces petits détails qui en disait plus que ses mots. Comme s’il avait besoin de s’auto-convaincre, de refermer la porte trop vite entrouverte. Je le laissai mariner encore, le regardant en silence.— Si tu le dis, frère…Je me détournai alors, me rinçant sous l’eau comme si tout cela n’avait aucune importance. Mais en réalité, moi, je savais. Et lui… peut-être pas encore tout à fait.Une fois propres et rhabillés, nous nous dirigeâmes vers la caisse, où nous attendait déjà le patron, le sourire étalé su ...

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