Dans la petite ville côtière de Saint-Malo, au gymnase PowerPulse, je suivais mon rituel hebdomadaire : un mix de vélo elliptique et d’haltères pour garder la forme. L’ambiance était électrique ce soir-là, les néons du gymnase projetant une lumière crue sur les corps en mouvement. J’étais dans ma bulle, écouteurs vissés aux oreilles, quand je l’ai repéré. Lui. À l’autre bout de la salle, près des machines à pectoraux. Un mec baraqué, la trentaine bien tassée, avec une carrure de rugbyman, une barbe courte et des tatouages qui serpentaient sur ses avant-bras. Il transpirait l’assurance, mais il y avait dans ses yeux une lueur joueuse, presque provocante.Je l’ai observé discrètement entre deux séries. Nos regards se croisaient par intermittence, comme un jeu tacite. Il soulevait des poids avec une aisance brutale, et moi, je faisais semblant de me concentrer sur mes squats. À un moment, nos chemins se sont croisés près des fontaines à eau. J’ai senti son regard peser sur moi, lourd, intense. J’ai pris une gorgée d’eau, puis j’ai osé :— T’es là souvent ? ai-je lancé, un peu maladroit.Il a souri, un sourire en coin qui creusait une fossette sur sa joue.— Seulement quand je passe en ville. J’bosse sur les chantiers navals, à l’autre bout du département. Mais ce soir, j’ai décidé de m’éclater un peu.Sa voix était grave, presque rauque. On a échangé quelques mots, rien de bien profond, mais l’air entre nous vibrait d’une tension palpable. On est retournés à nos exercices, mais je sentais son regard me suivre, et je dois avouer que je faisais exprès de ralentir mes mouvements pour qu’il puisse mater.Après ma séance, j’ai filé aux vestiaires. J’ai tout viré : t-shirt, short, boxer. Nu comme un ver, j’ai attrapé ma serviette et mon gel douche avant de me diriger vers les douches collectives – un espace ouvert avec des pommes de douche alignées contre un mur carrelé. L’eau chaude m’a enveloppé, détendant mes muscles endoloris. Je me savonnais tranquillement, les yeux mi-clos, quand j’ai entendu des pas lourds. Une silhouette massive s’est approchée, et sa voix a brisé le bruit de l’eau :— Merde, j’ai oublié mon gel douche. Tu m’prêtes le tien ?C’était lui. Torse nu, sa serviette nouée bas sur les hanches, laissant entrevoir la courbe de son bassin. Son regard était direct, presque effronté. J’ai souri, un peu troublé, et j’ai tendu le flacon.— Sers-toi. Mais… t’as qu’à venir là, y a de la place.Il a lâché sa serviette sans hésiter, révélant un corps sculpté, son sexe déjà à demi érigé, lourd contre sa cuisse. Il s’est glissé sous la douche à côté de moi, l’eau ruisselant sur ses tatouages, accentuant chaque muscle. Il a pris le gel douche, en a versé une généreuse dose dans ses mains, et sans un mot, il a commencé à me savonner les épaules. Ses mains étaient fermes, mais ses gestes lents, sensuels, comme s’il prenait son temps pour mémoriser chaque courbe de mon corps.— Besoin d’un coup de main ? a-t-il murmuré, son souffle chaud contre mon oreille.Je n’ai pas répondu, juste incliné la tête pour lui offrir ma nuque. Ses doigts ont glissé plus bas, savonnant mon dos, puis mes hanches, avant de s’aventurer entre mes fesses. Il m’a caressé là, doucement d’abord, puis avec plus d’audace, un doigt s’insinuant en moi, explorant avec une précision qui m’a arraché un soupir. L’eau chaude amplifiait tout : la chaleur de sa peau, le glissement de ses mains, le frottement de son corps contre le mien.Je me suis retourné, nos regards se sont verrouillés. Il m’a attiré contre lui, nos sexes se frôlant sous l’eau. Il m’a poussé contre le mur ca ...

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